Jeudi 14 novembre : la figure du fou

Jeudi 14 novembre à 11h30 au cinéma l’Arlequin

La figure du fou, Du Moyen Âge aux Romantiques

une exposition du musée du Louvre

par Jérôme Buisson, historien de l’art

Entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui des arts visuels. Si elle prend ses racines dans la pensée religieuse, elle s’est épanouie dans le monde profane pour devenir à la fin de la période un élément essentiel de la vie sociale urbaine.

Pour l’homme médiéval, la définition du fou est donnée par les Écritures. La folie est avant tout méconnaissance et absence d’amour pour Dieu. Inversement, il existe aussi des « fous de Dieu », tel saint François. Au XIIIe siècle, la notion est donc inextricablement liée à l’amour et à sa mesure ou démesure, d’abord dans le domaine spirituel, puis dans le domaine terrestre. Le thème de la folie de l’amour hante les romans de chevalerie, puis le personnage du fou s’immisce entre l’amant et sa dame. De mystique ou de symbolique qu’il était, le fou se « politise » et se « socialise . Une nouvelle iconographie se met en place et on reconnaît le fou à ses attributs : marotte, habit rayé ou mi-parti, capuchon, grelots.

Le XVe siècle est celui de l’expansion formidable de la figure du fou, liée aux fêtes carnavalesques et au folklore. Associé à la critique sociale, le fou sert de véhicule aux idées les plus subversives, il joue également un rôle dans les tourments de la Réforme. Dès le milieu du siècle des Lumières, la folie apparaît sous d’autres formes, moins contrôlées…

l’inscription sur place est possible en arrivant 20 minutes avant le début de la séance